Également connu sous le nom d’effet Rosenthal & Jacobson du nom des deux scientifiques qui l’ont mis en évidence. Elle est souvent considérée comme un sous-ensemble de ce que l’on nomme les prédictions (ou prophéties) auto-réalisatrices. En clair, le fait n’énoncer et de propager (prosélytisme passif) sans volonté manifeste de persuasion des informations comme étant réelles peut en changer la perception et la réalité auprès de ceux qui se convainquent seuls de sa réalité. En d’autres termes, dire que telle ou telle personnalité va disparaitre de la scène politique, si cette information est suffisamment propagée et crue va au bout du compte se transformer en réalité validant du même coup la qualité de visionnaire de la personne qui en est à l’origine.

De quoi s’agit-il?

Ce phénomène fut mis en évidence dans le cadre des résultats à attendre de la part d’élèves ayant en charge des rats soi-disant sélectionnés pour leur capacités intellectuelles. A un groupe, on a ainsi déclaré que leurs rats présentaient des capacités exceptionnelles et que l’on attendait de très bon résultats. A un second groupe, que leur rats étaient moyens mais qu’il pouvait y avoir de bonnes surprises alors qu’a priori, les résultats des tests aptitudes se révéleraient conformes aux attentes. Enfin à un troisième et dernier groupe, on expliqua qu’il avaient hérités des sujets présentant les moins bonnes dispositions et qu’il n’y avait clairement pas grand chose à en attendre.

Les résultats furent particulièrement révélateurs. Le premier groupe, soi-disant doté de rats supérieurs, fut si motivé que les résultats de leurs rats furent effectivement excellents alors que ceux obtenus par le second groupe furent moyens et ceux du dernier furent mauvais. Alors que les rats avaient tous été choisis au hasard mettant ainsi en évidence le rôle fondamental dans les progrès des élèves (rats ou humains) que peuvent jouer leur professeur. En effet, un élève moyen dont un professeur n’attend rien ne fera pas grand chose pour le surprendre alors que le même élève motivé par un professeur lui faisant confiance et attendant beaucoup de lui obtiendra de biens meilleurs résultats. C’est l’effet Pygmalion.

On pourra critiquer la méthode en arguant qu’il n’était pas exclu que certains rats étant « bien tombés » dans le groupe des rats qualifiés de supérieurs aient pu fausser le résultat mais les résultats furent récurrents éliminant alors selon toute probabilité une erreur purement statistique.

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